30 AVRIL 2022
Je vous ai parlé dans un précédent billet de Louis Pasteur (ICI), célèbre jurassien mais il en existe un autre tout aussi célèbre, il s'agit de
Rouget de Lisle, capitaine du génie à Strasbourg, la compose et l'écrit le 25 avril 1792 alors que la France entre en conflit avec l'Autriche et qu'il faut défendre la nation. Son «Chant de guerre pour l'armée du Rhin» connaît d'ailleurs un tel succès que des volontaires fédérés marseillais le reprennent en montant vers Paris. Ce sont les Parisiens découvrant ce chant qui l'appelleront «la Marseillaise».
Le célèbre tableau de Rouget de Lisle chez le maire de Strasbourg interprétant le Chant du Rhin
Elle deviendra notre hymne national en 1795, après avoir porté chance à l'armée française lors de la bataille de Valmy.
Interdite sous l'Empire et la Restauration, la Marseillaise fut remise à l'honneur lors de la Révolution de 1830. Berlioz en élabora alors une orchestration qu'il dédia à Rouget de Lisle. Le roi Louis Philippe lui préféra un autre hymne plus modéré, la Parisienne.
La IIIe République la reprendra en 1879 comme hymne national.
Son caractère d'hymne national fut réaffirmé dans l’article 2 des constitutions de 1946 et de 1958.
C'est au 24 rue du commerce à Lons le Saunier que naquit le 10 mai 1760, Claude Joseph Rouget, aîné de huit enfants d'un avocat, Claude Ignace Rouget et d'une mère au foyer, Jeanne Madeleine Gaillande.
Il passera sa jeunesse à Lons-le-Saunier où il fit ses études au collège de cette ville; on lui prête d'ailleurs des talents de compositeur et de poète précoces.
Destiné à la carrière des armes, il entre à l'école du génie civil d'où il sort en 1784 avec le grade d'aspirant lieutenant en second au corps royal du génie.
Les trois pièces de l'appartement, longtemps habitées, ont été transformées il y a quinze ans en petit musée sans prétention mais plein d'informations.
La seconde maison de Rouget de Lisle se trouve à Montaigu, située non loin de l'église.
Sur les piliers du porche, il y a deux plaques. La première est quasi effacée et la seconde témoigne du passage du général de Gaulle en 1962.
Cette maison témoigne, elle, de la vie sombre de ce militaire-poète-musicien, qui a laissé 320 compositions et poèmes.
Une place de Montaigu porte son nom
Il s'éteint à Choisy le Roi le 26 juin 1836 à l'âge avancé de 76 ans.
Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de Lisle furent transférées aux Invalides.
La poste lui dédie un timbre en 2006
Je vous retrouve pour le mois prochain pour d'autres aventures
A bientôt
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