19 SEPTEMBRE 2021
PEROUGES DEUXIEME PARTIE
Poursuivons notre visite de Pérouges si vous le voulez bien.
En remontant la rue des Rondes, on arrive devant le Grenier à Sel (9). C'est ici qu'était autrefois entreposé le sel. A cette époque, il servait à la conservation des aliments. Les pérougiens ont dû acheter leur sel taxé par la gabelle à partir de 1536. La taxe sera abolie en 1790.
Dans la rue Edouard Herriot, côté rue du tambour, sur la partie supérieur de la Maison Herriot (10), une plaque indique la seule demeure qu'il a possédée, afin de la restaurer.
En continuant de remonter la rue des Rondes à droite, le puits (11) faisait partie de l'ancien château fort. Il s'agissait du seul puits au Moyen Age, complété par des citernes de récupération des eaux de pluie. Ce quartier s'appelle "Derrière la tour", en référence à la tour romaine qui fut érigée ici pour surveiller Lugdunum (Lyon), mais il ne reste aucun vestige aujourd'hui.
En face du puits, un passage couvert permet d'accéder à la Place du Tilleul (12), le coeur de la Cité. Au centre de la place, le tilleul, arbre de la liberté planté en 1792 à l'occasion de la première République. Il est aujourd'hui protégé au titre des monuments historiques. Cette place était un lieu de vie sociale et se nommait placedes halles. Deux marchés couverts abritaient autrefois les marchands. Aujourd'hui il ne reste que la halle des tisserands, actuelle terrasse de l'hostellerie.
Dans une niche on aperçoit une statue de Saint-Georges (13), saint patron de Pérouges.
La Maison Cazin (*), tout comme l'Hostellerie est un bel exemple de l'architecture typique du Moyen Age : une maison en pans de bois et à encorbellement. Le mur en pans de bois est traditionnellement comblé par tu torchis, un mélange de paille et de terre. La structure à encorbellement augmentait la surface de vie d'une maison, sans augmenter sa surface au sol et donc sans augmenter les coûts de l'impôt sur l'habitation.
L'intérieur de la Maison Casin avec sa magnifique cheminée et son lustre ancien.
La Maison Herr, le musée se situe au-dessus de la galerie abritant un restaurant
Toujours sur la Place du Tilleul, on peut admirer un cadran solaire (14) rénové. Il est composé du blason de la Cité à droite (un dragon sur fond rouge) et de celui de la Dombes à gauche. On peut y lire "Je ne te marquerai que l'heure des beaux jours".
Dans la rue des Contreforts, au fond d'une cour est conservé le dernier pressoir à perroquet (15). Autrefois, la Cité de Pérouges était en effet entourée de vignes. C'est en fait un pressoir à vin ! Le terme de perroquet provient de la roue qui permet d'actionner la presse et des poignées en forme de perchoirs sur lesquelles s'agrippe le pressureur.
La rue des Princes est bordée par la Maison des Princes (16) de Savoie qui abrite aujourd'hui le Musée du Vieux Pérouges (dont je vous parlerai plus tard) avec l'accès à la Tour de Guet et à l'Hortulus (17). La rue des Princes était autrefois l'artère principale et la rue marchande de la Cité.
La Maison des Princes
La Tour de Guet et la vue depuis le haut
Ainsi se termine ce second volet de la visite.
Je vous retrouve bientôt pour la suite de notre balade.
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